Atterrissage et extinction des feux

"Un coffre-fort. Ouais, allons jeter un oeil. Il y aura peut-être quelques secrets croustillants à l'intérieur."

Amante entre dans le bureau de l'inspecteur-chef et examine le coffre-fort. Rapidement, elle se relève, et va jeter un oeil sur le bureau non loin.

"Je peux pas l'ouvrir sans la combinaison. En tout cas, pas sans C4.
Du coup, je vais terminer mon tour des lieux, et je propose qu'on avance.
Ah ! Casey, n'oublie pas de récupérer l'arme du cadavre."

"Le... L'arme du CADAVRE ?" lui demande Casey, paniqué.

Amante le toise du regard, sans prendre la peine de faire un quelconque commentaire, puis fini son tour de la salle.

"Tient, un ruban encreur. On est au moyen-âge, ou quoi ?"

Outre un très inutile ruban encreur, parmi d'autres objets inutiles, Amante trouve un spray désinfectant, qui pourra toujours servir, et une boite de balles pour son bereta, à moitié entamée. Par chance, il semble qu'au "moyen-âge", le bereta était déjà un modèle très largement diffusé parmi les forces de l'ordre, militaires comme policières.
Casey, de son côté, a fini par oser récupérer l'arme du cadavre, sans oser aller jusqu'à lui retirer son holster.
Il met l'arme à sa ceinture, sans prendre la peine de vérifier le nombre de balles à l'intérieur.

Pendant que les deux humains s'équipaient en armes diverses et variées, Morte commença à inspecter la salle à la recherche de quelconques objets de valeur. Mis à part les tas de documents et les munitions qui ne lui étaient d'aucune utilité, la seule chose qui retint l'attention du crâne fût deux plantes en pot posées au sol dans un recoin de la pièce. Deux plantes aux couleurs singulières puisque l'une était totalement bleue et l'autre d'un rouge sang éclatant.

*Bizarre...*

Il ne jugea pas nécessaire de mentionner cette découverte à ses compagnons du moment, et se dirigea vers l'une des portes donnant sur une autre partie du bâtiment qu'ils n'avaient pas exploré. Utilisant sa technique maintes fois employée de l'observation par trou de serrure (bien qu'habituellement pas dans de telles circonstances), Morte tenta donc d'avoir un aperçu de ce qui pouvait les attendre de l'autre côté. Mais tout était noir.

*On voit rien là-dedans ! Que... ?*

Tout n'était pas noir, non. Quelque chose obstruait sa vision de l'autre côté de la porte, car ça venait de bouger. Et ce 'ça' possédait vraisemblablement un oeil, puisque celui-ci était maintenant en train de fixer Morte à travers le trou de la serrure.

*Ca sent le rouss...*

Morte eût le bon réflexe de s'éloigner promptement de la porte de bois avant d'avoir fini sa phrase, juste à temps pour ne pas être pris de cours par la partie centrale de ladite porte volant en éclat, partie centrale de laquelle surgit...

Après que Amante ai rechargé son bereta et que Casey se soit enfin décidé à prendre le flingue du cadavre, ils cherchent tout deux Morte du regard, et le rejoignent.

"Qu'est-ce que tu regardes comme ça ? Y a une fille dévé..."

Amante est interrompue par le terrible bruit de la porte qui vole en éclat, et voici que surgit... Un singe, qui aurait tranché la gorge de Morte si ce dernier en avait eu une.

Ce singe dépourvu de poil à troqué ces derniers contre une peau reptilienne, et est aussi pourvu de dents et de griffes qui feraient passer le roi des prédateurs pour un chaton.

Il se tourne vers Casey, toutes griffes dehors, et, en une simple flexion, voilà qu'il lui saute dessus, prêt à lui trancher la tête.

"Pas touche mon gros, il est à moi !" dit Amante, tout en tirant quatre balles de son bereta sur l'animal, qui n'interrompt pas son saut pour autant.

Fort heureusement, Casey a eu le réflexe de tomber sur les fesses, lui permettant ainsi d'esquiver de peu la griffe mortelle du singe reptilien.

La créature, sans doute quelque peu échauffée par l'attaque de Amante, se tourne vers elle, alors qu'elle tire une nouvelle salve.

Si Morte pouvait ajouter une qualité d'Amante à son physique plus qu'alléchant, ce serait certainement qu'elle n'avait pas froid aux yeux. Mais Morte n'avait jamais considéré ce qui sortait du domaine du physique comme des caractéristiques dignes d'intérêt. La bestiole reptilienne qui venait de faire irruption dans la salle avait déjà manqué d'étriper Casey avant même que Morte ne puisse comprendre ce qui se passait.

Pas touche mon gros, il est à moi !

C'est en ces termes qu'Amante venait de faire ses présentations avec leur nouveau visiteur. Présentations accompagnées d'une sympathique carte de meilleurs voeux sous la forme de quatre tirs de l'étrange arme à projectiles dont elle venait de se munir sur l'un des cadavres ambulants quelques minutes auparavant. La bête les encaissa de plein fouet, et ce n'eût apparemment pour seul effet que de détourner sa fureur sur la jeune fille, en laissant sa première proie les fesses sur le sol.
Le monstre fit un nouveau bond d'une rapidité fulgurante en direction d'Amante, griffes tendues en avant, que sa cible parvint à esquiver non sans mal en faisant un rapide saut en arrière accompagné de nouveaux coups de feu. Les balles touchèrent la bête en plusieurs endroits, mais manquaient de précision pour toucher des points vitaux. La créature avançait à présent à pleine vitesse vers Amante en balayant furieusement l'air devant elle de ses griffes acérées. Amante tentait tant bien que mal d'ajuster ses tirs tout en esquivant les assauts de son adversaire, mais le manque d'espace à l'intérieur des bureaux des inspecteurs rendait déjà sa survie en elle-seule difficile.
L'une des griffes finit par atteindre Amante en lui laissant trois profondes entailles dans le bras, aggravant des plaies laissées quelques temps auparavant par le pluie de diamants et faisant serrer les dents à Amante pour encaisser la douleur. Fort heureusement, le bras tenant l'arme n'avait pas été touché. Un cri perçant retentit dans la salle à ce moment-là.

INTERCEPTIOOOOONNNN !!!

Morte venait de surgir comme une trombe de sous un bureau et planta de toutes ses forces sa dentition de diamant dans l'une des jambes de la créature, qui laissa échappa un grognement reptilien alors qu'il perdait l'équilibre sous l'effet de cette attaque surprise ; ce qu'Amante utilisa à son avantage pour placer deux autres balles dans l'un des globes oculaires de la bestiole qui s'écroula au sol à ses pieds, non sans avoir redécoré le mur derrière elle de sa matière grise tout en s'agitant de spasmes une fois au sol durant quelques secondes avant de finalement rendre l'âme.

Non, mais oh ! On abîme pas les beaux paquets en ma présence, saloperie !

Amante n'apprécie guerre qu'on transforme son bras en gruyère, mais constate une fois de plus que le picotement de ses plaies n'est pas désagréable.
Elle range son arme, jette un dernier coup d'œil à la créature, et remercie Morte pour cette providentielle intervention.
Un dernier coup d'oeil, plein de dédain, à Casey, puis un soupir, et la voilà partie dans l'exploration de la pièce suivante.

Cette dernière est plongée dans la pénombre, seulement éclairée par la lumière provenant de la pièce des inspecteurs.
Après avoir allumé la lampe de son arme, elle a l'occasion de constater qu'il s'agit non d'une salle, mais d'un long couloir.
Face à elle, des téléphones publics, sur la gauche, une porte en bois, et sur la droite, une réception encastrée dans le mur, des sièges, sans doute pour faire patienter les visiteurs, et des distributeurs.
Le couloir semble continuer sur la droite, à l'angle de la réception, mais impossible de voir ce qui s'y cache sans se déplacer.

"Ca a l'air sympa ici. On doit pas être bien loin de la sortie, y a une réception."

Amante s'engage dans la salle, et se dirige vers l'angle, histoire d'avoir une vue d'ensemble, lorsque le faisceau de sa lampe éclaire ce qui semble être un autre cadavre, affalé sur un des sièges.
Il a la gorge tranchée, et un trou de bonne envergure à la poitrine, comme si il avait été touché en plein coeur par une lance.

Amante passe le cadavre, puis se met à bonne distance avant d'éclairer la partie inexplorée de la salle, non sans une petite pointe d'anxiété du fait de la dangerosité de sa posture.
Le reste de la salle n'est qu'un long couloir au bout duquel ce trouve une autre porte en bois, sur le mur de gauche.