L'abri...

[<= Bois Perdus "Renaissance forcée"]


C'est exténué que Godot arriva au Manoir Croft... Non pas que le chemin entre la clairière des Bois Perdus et ce manoir fut grand ou sinueux, mais chaque pas était ponctué par une blessure nouvelle, légère ou plus grave, causée par cette satanée pluie brillante et aguisée... Il pleuvait des diamants ! C'était bien la première fois que l'avocat assistait à ce genre de chose ! Mais Eternia était un monde différent de celui dont provenait Godot. Arrivé dans ce pays, il avait déjà croisé des monstres sanguinaires, des villes frappées de malédictions diverses et variées... alors une pluie de diamants n'aurait pas du l'étonner le moins du monde !...

Ses vêtements étaient couverts de son propre sang. Ses blessures lui causaient une douleur atroce, mais il s'y fit ! Des plaies, il en avait eu d'autres ! Godot lacha le bras de Nariko. Jamais il n'aurait cru avoir le courage suffisant pour la toucher. Nul doute que celle-ci aurait très bien pu s'en sortir seule, mais était nouvelle en ces lieux, elle ne pouvait pas connaitre la localisation du Manoir Croft. Manoir qui leur sauvait la vie...

Godot s'assit, maugréant sur un sofa de l'élégant salon des Croft. Il retira sa chemise dont le sang chaud commençait à froidir comme un mauvais cappucino. Armé d'un petit couteau de cuisine, l'avocat s'affaira à ôter les pierres de ses plaies... Il en tira 14, dont deux étaient plantées profondemment... Il se demanda un moment si ses soins ne lui avaient pas causés plus de dégats que la pluie en tant que telle, mais il se sentit soulagé une fois débarassé de ces corps étrangers...

"Vous allez bien mademoiselle ? Croyez-moi bien que nous ne souffrons pas de ce genre d'intemperries tous les jours !..."

L'avocat commença alors à refermer ses plaies, grimaçant de douleur à chaque fois que l'aiguille trouait sa peau. L'homme ne maitrisait pas la magie. Mais il avait entendu dire que celle-ci pouvait guérir les blessures de ce genre facilement. Restait à trouver quelqu'un qui la maitrisait, ce qui ne courrait pas les rues...

Après avoir pansé ses plaies, Godot se déplaça derrière le comptoir et se servit une tasse de café brulant. Il avait voulu autrefois faire de ce manoir son habitation privée. Mais celui-ci se trouvait bien trop loin du Château des Din, donc OUT !

Nariko était chanceuse contrairement à l'homme. Elle n'était pas essoufflée du moins à peine. C'était une petite marche pour elle, et cela, l'avait amusé. Elle observa tout autour d'elle, c'était un endroit étrange, elle vit Godot avec une petite lame s'auto-enlever les diamants; puis il se referma le tout. La guerrière le regarda faire, une fois terminé il se dirigeant pour se fermer un liquide fumant dans une tasse.

Nariko vit que même si les diamants n'étaient plus dans sa chair, il devait toujours avoir mal. La femme telle une panthère s'avança sur Godot, et le coinca derrière le comptoir. Du revers de la main elle éloigna tout objet ou liquide dont il aurait pu usé pour la faire reculer. L'homme n'ayant pas remis sa chemise ensanglante, la femme voyait très bien chaque blessure. Doucement ses mains caressèrent les torses et le dos où chacune des blessures étaient. Elle ne dit pas un mot, un étrange picotement cependant se faisait ressentir chez Godot là où elle glissait ses mains sur sa peau.

Après un moment, elle s'arrêta et les fils qu'il avait cousu tombèrent ne laissant que de fine cicatrise à peine visible. Eh oui, Nariko maniait non seulement très bien les armes, le combats à main nu, mais aussi la magie dans ce monde étrange elle ne perdait pas sa force, c'était comme si Heavenly et elle ne formait qu'un faisait d'elle de ce fait une véritable Déesse. Elle allait gardait ce détail pour elle, cela lui sera utile plus tard.

La jeune femme ne souria pas, elle s'éloigna de Godot pour prendre place sur un énorme cousin posé sur le sol. Elle notait toutes les choses étranges dans sa tête.

J'imagine qu'une fois le rêve de cette Sorcière accompli, vous et elle étant les seuls survivants vous l'assassinez comme un lâche... un coup dans le dos et fini, vous devez le Maitre d'Eternia à vous seul. Une existance vide et solitaire, de quoi à détruire votre mégalomanie après quelques temps.

[J'enlève 30 plutôt que 40 points de vie étant donné que des soins ont été prodigués.]


Godot était impressionné par la capacité de la jeune femme à garder la tête froide malgré ses blessures. Mais après tout, il n'en attendait pas moins d'elle ! Il était certain que cette pluie dévastatrice l'avait touchée à plusieurs endroits, et pourtant, nulle part chez elle le sang ne ruiselait. C'était singulier... Godot était certain que le rouge du sang aurait contrasté à la perfection le teint pâle de la jeune femme...

Elle s'approcha de lui, et Godot eut un mouvement de recul. Que lui voulait-elle encore ?! Qu'avait-il encore dit ?! Il savait que le moindre coup de cette jeune femme l'enverrait directement au tapis, et c'était quelque chose qu'il préfèrait éviter...

Une à une, elle guérit toutes les blessures de l'homme, qui pensa alors en soupirant au temps qu'il lui avait fallu pour se soigner et à la douleur que ça avait orchestré... Nariko aurait-elle pu le guérir dès leur arrivée ? Avait-elle pris plaisir à voir l'avocat enfoncer la lame dans sa chair pour en extraire les pierreries ? Peu importe... Bien que la jeune femme sucite chez l'homme un grand intérêt, ils n'étaient pas amis pour autant... C'était déjà bien gentil à elle de prendre le soin de cicatriser ces plaies...

"Merci..." murmura-t-il avant qu'elle n'aille s'asseoir sur l'un des coussins du salon. Elle ressemblait vraiment à une déesse... Est-ce que toutes les femmes provenant de son univers étaient aussi majestueuses ?...

Godot coupa court à ses rêveries en entendant les propos de la jeune guerrière... Elle lisait dans les pensées ou quoi ?

"Peu m'importe ce que vous pensez de moi... En semant la destruction en ce monde, je sais que cela finira par me rapprocher d'Ultimécia..."

Godot sortit d'un placard une chemise blanche et la passa. Il avait laissé plusieurs affaires ici du temps où il logeait dans ce manoir. Des choses en grandes parties volées aux commerces déserts de Deling City... Godot reprit sa tasse de café et ajouta, avant de s'asseoir sur un sofa...

"Je ne laisserais personne choisir de mon destin... Cette femme moins que tout autre..."

Il avala difficilement son café, sachant le chateau d'Ultimécia si proche et se demandant faiblement, si celle-ci entendait les paroles de celui qu'elle avait formé...

"La Guilde Din... Tout ses idéaux... Tout cela n'est que prétexte ! Le but des Din est la rébellion, pure et simple. La rébellion de tout ceux qui ont été arraché de leurs vies par la Grande Symphonie, de ceux qui y ont perdus leurs proches et qui n'aspirent qu'à une chose : la vengeance..."

Ainsi Nariko avait vu juste, elle regarda Godot silencieusement. Elle prit Heavenly et la déposa près d'elle, la lame d'était même pas émèché ou endommage par les diamants tombés sur elle... c'était bien une épée divine et cette fois c'était différent, c'était l'arme qui avait ramener Nariko à la vie. La jeune femme se sentait étrange depuis son arrivée ici... c'était totalement différent de son monde.

J'aimerais savoir tout ce que vous savez sur ce monde, si elle ma ramener à la vie c'est qu'elle a une bonne raison.

Nariko ne parlait aucunement d'Ultimécia, la Sorcière avait tout bonnement détruit son monde pour faire se maelstrom inconcru, Heavenly était la seule chose qui lui avait résisté... une puissance dormante qui ne faisait qu'un avec la guerrière... grâce à cette arme, elle avait peut être une solution. Godot semblait désillusionné, déjà aigri... Ce qui était d'autant plus étrange était que la jeune femme ne ressente pas du tout la faim ou la soif, elle avait des blessures...mais elle n'avait pas mal, ce n'était que des érafflures après tout. Était-elle un fantome dans ce monde ou bien réelle?

A l'annonce de Nariko, Godot explosa de rire. Un rire incontrolable qu'il eut du mal à maitriser...

"Une raison à votre arrivée en Eternia ?! Mademoiselle, vous êtes bien présomptueuse !... Il y a bon nombre de survivants ici et tous sont aussi variés et différents que vous et moi ! Nous avons d'abord cru à une sorte de sélection naturelle, que seuls les plus forts survivaient à la Grande Symphonie. Mais bien des êtres faibles, dont moi, ont eu la vie sauve ! Nous ne savons pas pourquoi nous sommes ici ! Notre seule certitude était que les plans de la sorcière était la destruction des univers et de ses habitants, et qu'elle a échoué..."

Godot se leva, énervé par sa propre ignorance et se resservit un autre café. Il ferma sa chemise et enfila rapidement une veste assortie. Il se mit à sourire froidement...

"Toutefois... Il y a quelque chose que je sais... Votre soif de connaissance se plairait de cette information, j'en suis sur et certain. Mais je crains que ce savoir ne soit révêlé qu'aux Din et aux Din seuls... Vous aviez dit vouloir entrer dans cette guilde n'est-ce pas ?... Laissez-moi vous offrir le cadeau de bienvenue que je réserve à mes chouchous..."

Godot se dirigea vers la sortie du Manoir. Dehors, il pleuvait encore des diamants en veux-tu, en voilà, mais soit. Le chemin vers le Chateau de Midgar serait périlleux, mais il ne se sentait pas en position de force avec Nariko... Et continuer à insulter la Nécromancienne et à divulguer tous ses secrets si près de son repaire le mettait mal à l'aise...

Godot sortit de sa poche une petite sphère rouge et blanche. Une sphère qui était apparue avec la fusion et dont il existait moultes exemplaires de par le monde. On appelait ça une pokéball... Il la lança vers l'endroit où Nariko était assise, et en sortit un monstre incroyable et effrayant...

"Je dois vous laisser... Au cas où vous seriez toujours en vie, retrouvez-moi au Chateau du prénommé Bowser, repaire des Din à Midgar. Je me ferais un plaisir de vous divulguer tous mes secrets !..."

Godot envoya un baiser de la main et disparu dans les Bois Perdus...

+++

Nariko regarda intrigué Godot sortir ce qui semblait être une étrange chose ronde tenant dans la paume d’une main...elle avait un mauvais pressentiment...et elle eut raison. L’homme lui envoya un baiser de la main et disparu comme un voleur, laissant la jeune femme seule avec une créature immense…du moins de taille imposante. Nariko garda son calme, son regard ambré observait le dragon face à elle. Heavenly en viendrait facilement à bout, une épée ordinaire aucunement…mais pour résister facilement à une plus de diamants il y avait rien à son épreuve, l’épée avait été conçu par les dieux et même les dieux en avait perdu le contrôle.



Le dragon allait probablement en faire qu’une boucher, du moins c’était ce qu’on aurait dit au premier coup d’œil. Les observations de Nariko lui apprirent que les écailles des cette bête devaient être remarquablement résistantes, un animal utilise principalement des crocs et ses griffes… cela n’était pas aussi difficiles que de se battre contre 3 armées à la fois. Heavenly brillait d’une lumière divine et transmettait cette aura de puissance à la jeune femme. La guerrière ne fut pas la première à déclencher les hostilités la bête la gueule béant aux dents affutées comme des rasoirs tenta d’en prendre une bouchée…



Nariko se protégea en donna un violent coups sur le museau de la bête et roulant pour garder une distance raisonnable de 2 mètres entre elle et la créature… L’épée pouvait passer au travers des écailles de l’animal, mais cela prendrait plusieurs coups pour en venir à bout, elle devait trouver un autre moyen d’en venir à bout et le plus vite possible. Saisissant solidement la garde de son épée, elle lança l’arme qui pouvait se propulser sur plusieurs dizaines de mètre restant néanmoins sous le contrôle de la belle par le moyen d’une chaine.



Le dragon rugit et saisit entre ses dents l’épée comme l’espérait Nariko, celle fit séparer l’épée en deux lames bien distinctes et d’un coup sec et d’une incroyable violence déchira la chair molle dans la bouche du dragon sectionnant les tendons et muscles qui actionnait la mâchoire meurtrière.



Nariko resta sur ces gardes près à esquiver le moindre mouvement du dragon contre elle. Le dragon souffrait terriblement et la blessure fait par l’épée divine ne se régénérait pas aussi facilement usant d’une magie toute autre que celle contenue en Eternia.



J’ignore si tu es doté de parole, créature…mais si ton maitre est assez stupide pour te laisser à mes soins c’est qu’il voulait voir de qui de nous deux mourait. Je ne te tuerais pas à condition que tu te soumettes et que je tu me ramène à ton maitre.



L’animal ne sembla pas l’entendre de si bonne oreille, et chargea de nouveau la femme, aussitôt dans une danse de vitesse les lames se mouvaient compagne de la grâce du corps de la guerrière filèrent entre les jambes de l’animal…dans une fraction de seconde à peine, les griffes éclatèrent comme de vulgaire bout de bois sous le tranchant des lames sans même les émousser. Étant réduit à l’état d’un lézard géant sans la moindre défense, Nariko le foudroya du regard… dommage pour cette créature. La mâchoire pendouillant ne pouvait plus la contrôler, ni même la mouvoir, c’était un mélange de bave et de sang qui coulait sur le sol. Les éclats de griffes gisaient ici et là dans la pièce les pattes du Dragon n’était plus armées, il se voyait réduit à l’humiliante stature de chat dégriffé.



La guerrière put s’approcher dès lors de la bête sans crainte, c’était un lézard inoffensif. Elle trouva une longue corde qu’elle prit pour attacher la mâchoire inférieure du Dragon, cela lui prendrait des semaines voir plus pour guérir de cette blessure pour les griffes rien n’était certain puisque Nariko les avait carrément explosé. La bouche cessa de saigner, après un moment, la belle gardait un œil sévère sur la créature…c’était la seule chose qui pouvait la ramener près de Godot et la tuer aurait été barbare, après tout c’était son maitre qui méritait d’être punit. À la simple vue de l’épée ou de son éclat, le dragon s’effondrait sur le seul comme un chien apeuré. La belle le garda à l’œil, il serait utile si elle devait partir une fois cette maudite pluie terminée… pourvu qu’elle ne dure pas des lunes encore.



Le Dragon ce tenait incroyablement tranquille… ne tenta absolument plus rien contre la femme. Pour le moment tout ce que l’animal comprenait c’était que son maitre l’avait laissé avec une créature plus puissante que lui… et qui lui avait donné une racler, sans toutefois le tuer, mais cela pouvait aisément être fait. Alors valait mieux pour la bête d’obéir et de ce tenir à carreau.



Nariko prit un diamant et s’approcha de la bête, le dragon la regardait méfiant… elle testa si les écailles de l’animal résistai à leur impacte… eh elle vit juste. Un sourire de satisfaction étira ses douces lèvres sensuelles. Elle improvisa une longe qu’elle attacha à la muselière qu’elle avait fait pour permettre au dragon de ne pas perdre la mâchoire et de lui donner ainsi une chance de survie future. Elle amena l’animal devant la grande porte du manoir, celui-ci ce laissa faire craignant cette fois que c’était la fin et voulant l’éviter… Mais la jeune femme saisit ses ailes et heureusement pour elle celles-ci étaient faites d’écailles aussi dures que le reste du corps. Elle plaça la appendis du Dragon de sorte qu’en prenant passe sur son dos, elle serait protéger contre les diamants. La position ne faisait pas mal à la bête et pour être certaine que la créature reste ainsi, elle noua solidement les ailes dans la position désirée. L’humiliation du Dragon n’était pas fini à son grand malheur, mais au moins il pouvait ce compter chanceux qu’à cause de cette pluie peu pour ne pas dire personne ne le verrait dans cette fâcheuse posture.



Nariko après avoir bien ancré dans la tête du lézard que c’était elle qui menait et qu’elle voulait aller au château de Bowser, l’animal qui comprenait bien étant donné que les dragons sont particulièrement intelligents consenti à la mener jusque là.



L’arme à ses côtés, la belle monta sous la protection des ailes du Dragon muselé, elle veillerait à ce qu’il ne soit pas attaquer et éloignerait aisément les dangers de sa forteresse d’écailles, alors que la créature n’avait qu’à la conduire au dit Château.



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